samedi 25 août 2007

Raw Daw - télécharger mp3 Marrakech maroc





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T'arrête pas sur les mots vulgaires, ils reflètent la sagesse populaire. Réfléchis, médite... Notre pays est plein d'enseignements, même s'il évolue entre l'anarchie, la corruption, et le charlatanisme. Les gens en ont gros sur le coeur... Elle tourne, elle tourne, la mariée... Pendant ce temps, la société bouillonne, et le pays recule à grands pas. Allez, distribuez les paniers-repas ! (...) Il a attiré la fille chez lui, il l'a embobinée, et l'a tringlée, en souvenir de ces longues années de frustration. De quoi elle se plaint, maintenant ? Elle y est allée de son plein gré. Qu'est-ce qu'elle croyait ? Qu'il s'intéressait à autre chose que son cul ? Elle avait qu'à pas y aller... (Refrain) Eh ben t'as vu... Ils t'ont fait Raw Daw ! Tu t'es fait mettre jusqu'au fondSi t'as mal au cul, maintenant, t'as plus qu'à le panserAprès tout, dans ce pays, tout le monde se fait enculer... La fille est allée voir sa mère, et lui a raconté sa galère. La mère aussi en a eu mal au cul. Comment elle va faire pour marier sa fille, maintenant ? Comment elle va s'en débarrasser – et vite expédier la cadette ? Et le père, qu'est-ce qu'elle va lui raconter ? C'est un homme dur, il la tuerait. Des bonnes âmes ont alors indiqué un médecin. Quelques points de suture, et le péché est oublié. La mère y a mis toutes ses économies; tout, pourvu qu'elle puisse enfin caser sa fille... Au cours d'une soirée, la fille a rencontré un garçon naïf, friqué, fils de bonne famille. Elle s'est dit : voilà l'aubaine ! Pour démarrer l'affaire, elle a prétendu s'être foulé la cheville. Le pauvre garçon a abandonné la soirée pour la raccompagner. Depuis, elle le colle comme de la glue... Et ça a fini par un mariage. Maintenant, elle a la bénédiction de sa mère. Victime, elle ? Qui roule ce pauvre garçon et referme sur lui ses tentacules ? Et lui, c'est un homme ? Il a passé sa vie dans ses bouquins, en attendant la fille de bonne famille. Naïve, belle et, comme lui, pucelle. Mais... Raw Daw ! Il est tombé sur la parfaite salope. Tout le quartier lui est passé dessus. Si seulement il s'était renseigné. Il n'en serait pas, aujourd'hui, à se lamenter... (Refrain) Toi qui m'écoute, et qui te moque, fais gaffe ! Tu pourrais, toi aussi, te faire gruger. Ton cul pourrait aussi y passer et t'aurais plus qu'à le panser; en silence. Un conseil : arrête de faire le malin, sois modeste, ne te la joue pas, applique-toi plutôt à faire le bien. Tu te crois expert en coups tordus, mais mon pauvre, t'as tout un pays en face de toi ! T'auras beau ramer, le courant sera toujours trop fort.

3awd lil awd lil

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Fnaire



Elu meilleur groupe du Boulevard des Jeunes Musiciens en 2004, Fnaïre allie mélodies traditionnelles marocaines et beat-rap dans un mélange détonnant. Découverte.Achraf, membre du groupe Fnaïre, est un vrai Marrakchi. Signe qui ne trompe pas, il vous fixe rendez-vous à 19h30 dans le nouveau quartier classe moyenne de Badiî, une fois passé la grosse chaleur de l'après-midi. Achraf débarque, fin et élancé. Il sort à peine du magasin de musique où il travaille. Il annonce la couleur juste par son look. Achraf est vêtu d'un antique maillot de basket frappé du nom de Scottie Pippen, joueur des Chicago Bulls de la grande époque 80's. C'est qu'Achraf, à l'instar des 3 autres membres de Fnaïre, baigne dans la culture rap depuis son enfance : "Cela fait des années que j'ai ce maillot. Il n'y a pas à dire, les Américains font de la qualité". Achraf salue le photographe venu les shooter. Ils se sont connus à l'Institut français où Achraf traînait ses guêtres à l'époque où il faisait du rap underground au sein de DNR avec Khalifa, un autre futur membre de Fnaïre.C'est aussi à l'Institut français que Mohcine, un des quatre larrons, a fait ses premiers pas dans le hip hop au sein de Maghrap. Mohcine rencontre Achraf et Khalifa lors d'une compétition de rap en 2000. DNR y remporte le prix du meilleur groupe et Maghrap celui de la meilleure troupe de hip hop. "On avait tous les trois le même désir de faire du rap purement marocain" expliquent-il en chœur. Mohcine, Achraf et Khalifa sont bientôt rejoints par Khalid alias DJ Van. Lors d'un battle à Marrakech, ce dernier les accompagne aux platines, apprécie leur travail et se lance avec eux dans l'aventure. La bande des 4, désormais au complet, travaille un an à composer et arranger leurs premiers morceaux, sans même encore avoir choisi de nom de groupe. Il leur sera inspiré par le magasin d'artisanat où Khalifa travaille, un soir de ramadan où ils étaient réunis dans son échoppe de la médina à tuer le temps, entourés de lampes colorées : les fameux fnaïrs marrakchis. Le nom colle parfaitement à leur ambition artistique : faire du rap "taqlidi" qui mélangerait le patrimoine musical marocain aux beats rap.Les premiers succèsFnaïre se coltine avec le public pour la première fois lors d'une série de concerts en 2002 au profit de l'Association de lutte contre le sida sur la place Jemaâ El Fna. L'ambiance y est plutôt folklorique : "On jouait au milieu des fumées de grillades. On ne savait pas qui était là pour nous écouter et qui était venu manger" raconte Mohcine.Lors de ce même concert, ils dédient sur scène un morceau à leur ami Anas décédé : "Mohcine avait les larmes aux yeux en chantant. Le lendemain, plusieurs restaurateurs de Jemaâ El Fna nous présentaient leurs condoléances. C'était franchement un concert très spécial", se souvient en souriant Achraf. Ils jouent aussi pour la première fois "Bahjaoua", qui deviendra le titre phare de leur premier album. A la direction du studio d'enregistrement du groupe, Achraf croit reconnaître le père de Mohcine : "C'est notre premier fan. C'est lui qui nous a aidés et soutenus à nos tout débuts". Il n'y a jamais eu de clash de générations entre les membres de Fnaïre et leurs parents. Il faut dire que les quatre membres sont le portrait robot du fils rêvé : ils ne fument pas, ne boivent pas et ne se droguent pas. Une image d'artistes propres sur eux que renforcent les déclarations de Khalifa : "On veut faire du rap qui dit des choses sérieuses et que l'on peut écouter en famille". Assis aux manettes de son studio de production, Mohcine en rajoute une couche. Sous ses dehors de garçon posé et discret, il n'hésite pas à aller à contre-courant de l'opinion générale qui a crié au génie en écoutant "Messaoud" de Awd Llil, rappeur marocain à l'identité inconnue, et dont les morceaux ont atteri sur la scène via Internet. Rappelons d'ailleurs qu'une bonne partie de la communauté de rappeurs repproche à Raw Daw la vulgarité de ses textes. Un avis partagé par les Fnaïre : "Son succès a plutôt desservi le rap en donnant une image négative du genre". C'est dans ce petit local équipé qu'ils ont auto-produit leur dernier album. "S'auto-produire n'est pas une difficulté en soi. Acheter le matériel d'enregistrement nous est revenu à peine à 50.000 dirhams. C'est davantage la distribution qui pose problème. Ainsi, on a écoulé à peine 1000 exemplaires de notre premier album" explique Mohcine. Le piratage y est pour beaucoup, puisque "Bahjoua" était disponible sur le marché parallèle 6 mois avant la sortie de leur premier opus. "Le piratage t'aide à devenir célèbre" déclare Mohcine. "Mais, il t'aide aussi à rester pauvre" complète Achraf dans la foulée."Beaucoup de jeunes s'imaginent qu'on a un jacuzzi en guise de salle de bains ou qu'on roule en grosse voiture" rajoute ce dernier. Cette image de groupe "labass aâlih" est née suite au succès de "Mchicha" qui a fait d'eux un phénomène "à l'insu de leur plein gré" comme diraient les guignols. "Nous avions composé ce morceau un soir où nous n'avions rien à faire, juste pour déconner. à cette époque, nous fumions encore la chicha, on s'est mis à délirer sur les objets présents dans l'appartement : un bout de chocolat, une chicha, etc." raconte Mohcine. Un dj de passage tombe sur cet inventaire à la Boris Vian d'un modeste intérieur marocain. Il diffuse le morceau au club de vacances de la Banque Populaire où se réunissent de nombreux jeunes Marrakchis. D'un posage désœuvré, le dj fait un succès populaire : "Ce dernier m'appelle un jour en me disant que les jeunes lui réclament sans arrêt "Mchicha". Quelle Mchicha lui ai-je répondu ? Le public avait déformé le mot chicha et avait renommé le titre" explique Mohcine. Fnaïre avait oublié jusqu'à l'existence de ce morceau qu'ils avaient d'ailleurs effacé de leur ordinateur. Mohcine se pointe cependant au club de la Banque populaire à l'invitation du dj. "Alors que je ne m'y attendais pas, le DJ m'annonce au public. J'ai été pris de court, j'étais occupé à installer des câbles". Mohcine, qui n'avait qu'un vague souvenir des paroles, ne se démonte pas et demande aux gens de chanter avec lui. Le public connaît le morceau par cœur. Fnaïre est dépassé par les évènements. "Mchicha" est bientôt en vente à Derb Ghallef, il est connu des Casaouis, on l'écoute même dans des restaurants marocains de Paris.La reconnaissanceLe succès de "Mchicha" leur colle l'image d'un groupe rap commercial auprès de la scène casablancaise : "En arrivant au Boulevard des Jeunes Musiciens en 2004, nous étions inquiets. Des amis casablancais nous avaient expliqué que nous avions la réputation d'être un groupe pour jeunes filles auprès des puristes du rap". Sur scène, ils dévoilent leurs autres morceaux, le public est conquis par leur originalité. Débarqués avec un petit complexe de provinciaux montés à la capitale, ils repartent auréolés du titre de meilleur groupe marocain. Aujourd'hui, ils ne renient pas "Mchicha", mais ne veulent pas que ce succès masque leurs recherches musicales en cours.Fnaïre a notamment participé à l'album la Kahena de Cheb i Sabbah. Le morceau enregistré avec Bn'at Marrakech retranscrit d'ailleurs bien leur esprit, entre tradition et modernité, sans l'aspect éculé de l'expression. Fnaïre recroise le Cheb à Essaouira en 2005. Le DJ les invite à jouer avec lui sur la place Moulay Hassan, après quelques prestations communes sur la scène electro en front de plage. "Cheb nous avait dégoté des pass. Les organisateurs, Neïla Tazi en tête, se demandaient inquiets, ce qu'on foutait là, car nous n'étions pas prévus au programme". L'accueil enthousiaste du public a donné raison à l'improvisation du Cheb. Suite des aventures de Fnaïre bientôt, leur nouvel opus est en boîte. Sortie prévue sous peu.

Fez City Clan

Fez City Clan - mp3

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Biographie

Fez city clan est un group Marocain de rap formé de cinq membres : Dj Toto, L-tzack, Seigneur M, Crazy-H et MC Anno. Le célèbre Dj du group a une expérience professionnelle dans le domaine de son métier depuis 13 ans. Il travail en boite dans la ville de Fès ainsi qu’en studio comme producteur de hip hop. Il a fondé en l’an 2000 son propre studio ainsi que le group de rap Fez City Clan avec la participation active de L-tzack. L-tzack est un des quatre MC’s du group ainsi qu’un danseur professionnel de hip hop. En l’an 2004, Seigneur M a rejoint le group lorsqu’il a travaillé avec Dj Toto sur des remixes. Il est un ex-membre du group VFF et de Vague Rime. Lors de l’enregistrement de son album solo au studio de DJ Toto, Crazy-H s’est fait recueillit par le group. Mais n’oublions pas le plus petit MC, MC Anno, l’enfant prodigue, à la voix d’ange, qui vit à l’intérieur du studio de Fez City Clan. Il a était influencé par le style individuel et par la musique exceptionnelle du group et est devenu l’un des plus jeunes rappeurs au Maroc. Le group a commencé à dévoiler leur talents musicales à travers des remixes qui se sont vite devenus connus et fort apprécié dans les grandes boites de Fès et par après, à travers le Maroc. Fez City Clan a réussi à créer une renaissance du mouvement rap dans la ville de Fès grâce à leur son moderne, stylé et distingué, ce qui était devenu une phénomène rare après la disparition de production d’artistes depuis quelques ans du hip hop fassi.
Petit à petit, le group Fez City Clan est devenu connu à travers Fès. Après une demande persistante du publique, le group s’est fait invité à plusieurs événements musicales dans leur ville ou ils ont exécutés de nombreuses performances inoubliables en passant par la boite de Félix Club à l’université Akhawayn. Pendant ce temps là, le group a continué à produire et à enregistrer des nouveaux sons et ils ont collaborés avec de divers rappeurs et groups Marocains sur des chansons. Avec l’établissement fixe du group dans le monde de hip hop fassi, d’autres groups de rap sont nés et les rappeurs débutants n’hésitent pas à demander l’aide de Dj Toto ainsi qu’aux MC’s de Fez City Clan pour faire enregistrer leurs albums sous la guidance du group exemplaire et fondateur du mouvement de hip hop à Fès. Le studio privé de Fez City Clan devient alors un des premiers endroits à se rendre pour discuter sur le rap pour produire du hip hop dans la ville de Fès. Le studio de Fez City Clan a était construit par les membres eux-mêmes, étape après étape, avec un minimum de moyens. (Plan D) Malgré le manque de matériels spécialistes de studio, le group s’est consacré à une production de son professionnel au niveau de qualité, mixage et compression de son. Ces atouts expliquent comment Fez City Clan a était accueillit par le publique aux bras ouverts. Le group accumule alors des fans fidèles qui deviennent impatient pour découvrir les dernières chansons qui sortent du studio. Le style du group est aperçu comme étant le style de référence parmi tous les styles existant au Maroc. Ainsi, la demande pour entendre Fez City Clan live augmente et le group s’est fait invité à se reproduire à de nombreuses associations et petits festivals à l’intérieur de leur ville natale ainsi qu’à l’extérieur.
Apres des efforts extensives, le group a assuré dans le monde de musique, et par conséquence Fez City Clan s’est décidé en 2005 de participer au Boulevard le plus connu au Maroc : Le Boulevard des Jeunes Musiciens. Le Boulevard est le seul de son type qui aide les jeunes artistes à se présenter d’une manière professionnelle sur scène et qui permet aux groupes de poursuivre une carrière longue autant que musicien. Fez City Clan a travaillé sérieusement et d’une manière tenace pendant des mois en préparation pour la septième édition du Boulevard. Les efforts des membres ont étaient récompensés lorsqu’ils ont gagné le premier prix au Boulevard des Jeunes Musiciens en 2005.
Ce prix a permit à Fez City Clan de s’engager d’avantage dans la musique professionnelle marocaine. Le Maroc ouvre vite ses oreilles au group, impressionné par ce nouveau style musical sans précédent. A la suite du Boulevard, Fez City Clan rentre en tourné avec Maroc Télécom l’été 2005 et participe au Festival d’Agadir au long du même été. De retour à Fès, le group se propose pour produire une chanson dédicacée aux orphelins. La chanson s’intitule Hand in Hand et un vidéo a était roulé (la chanson est inclut dans le premier album de Fez City Clan, Fès, en tant que bonus). Mais le sommet jusqu’au présent de Fez City Clan est la sortie de leur premier album : Fès.
Le premier album de Fez City Clan intitulé Fès est sorti le 25 Avril 2006 à minuit pille. Il s’est vendu à plus de cent exemplaires que à Félix Club le soir même de la sortie. Le lendemain, l’album s’est vendu aussi rapidement que le soir d’avant sur les pointes de ventes à Fès et à travers le Maroc.
Malgré la vente réussite de cet album extraordinaire, le group s’était trouvé face à des mures semblant insurmontable. Par manque de finances, la date de sortie de l’album a était rapportée à plusieurs reprises. Avec la montée de demande pour l’album tant attendu, pour finir, chaque membre du group a dû participer vivement à la production finale de l’album en se tournant vers des sponsors. Par titre d’exemple de la participation active, L-tzack a dessiné lui-même la maquette pour la couverture de l’album. L’enregistrement et la composition ainsi que l’écriture des chansons s’est fait au long de un an. Chaque un s’est dévoué entièrement. Ils ont passé de longues journées en studio écrivant leur propre paroles, en composant des instrumentaux originales et en s’appuyant au mastering final de l’album.
Fès est composé de douze chansons. Chaque une d’elles porte un style individuel et original en vu que le group s’est décidé de toucher à tous les goûts musicales. Les paroles parlent de la ville de Fès, de la culture Marocaine, le quotidien, l’écartement de mentalité, le pays, le système et les attentats du de 16 mai. Les paroles touches sur les vrais problèmes du quotidien des jeunes de Fès. Apres la sortie de l’album de Fez City Clan, le mouvement de hip hop à Fès est augmenté de 80%. Il y a eu une montée considérable de la participation des jeunes fassis dans le monde du hip hop. Du jour au lendemain, des breakers de haute qualité ont émergés. On voit partout dans la ville des jeunes s’entraînant au break, au beat box et à l’art du graffiti. Aujourd’hui, Fez City Clan a une influence exemplaire sur les jeunes groupes de rap, ainsi que sur les amateurs du genre, dans leur ville natale Fès. La sortie impatiemment attendue de l’album a fait explosé l’événement rap fassi. Certains fans n ‘imaginaient pas qu’une telle qualité de production serait possible tout au long des douze chansons de l’album. Cette surprise a était superbement accueillit et Fez City Clan s‘est établit comme le premier group de référence de rap fassi, connu auparavant pour ses
remixes dynamiques. Avant l’apparition de Fez City Clan, le hip hop fassi a était quasi inexistante. Grâce à ce group talentueux, le hip hop fassi s’est fait entendre dans toutes les villes du Maroc alors que Fès se faisait oublié dans le monde de hip hop marocain.
En ce moment, Fez City Clan est en train de se préparer pour se rendre en concert. Le group est en plein enthousiasme pour présenter leur album de manière live à ses fans fidèles anciens et nouveaux. Le célèbre group de rap s’apprête aussi pour leur performance impatiemment attendue à la huitième édition du Boulevard des Jeunes Musiciens 2006. Dj Toto, L-tzack, Seigneur M, Crazy-H et MC Anno se sont consacrés à la musique hip hop et au rap. Depuis l’an 2000, le group travail ensemble pour créer et produire un travail sérieux, d’une qualité professionnelle, avec un style individuelle de référence. La sortie de leur premier album en Avril 2005, Fès, n’est que le début d’une longue carrière à venir. Fez City Clan prépare déjà leur deuxième album. Les membres réservent pour leurs fans de nouvelles surprises dont l’inclusion d’un nouveau membre : Kamal le Comoriano.
remixes dynamiques. Avant l’apparition de Fez City Clan, le hip hop fassi a était quasi inexistante. Grâce à ce group talentueux, le hip hop fassi s’est fait entendre dans toutes les villes du Maroc alors que Fès se faisait oublié dans le monde de hip hop marocain.
En ce moment, Fez City Clan est en train de se préparer pour se rendre en concert. Le group est en plein enthousiasme pour présenter leur album de manière live à ses fans fidèles anciens et nouveaux. Le célèbre group de rap s’apprête aussi pour leur performance impatiemment attendue à la huitième édition du Boulevard des Jeunes Musiciens 2006. Dj Toto, L-tzack, Seigneur M, Crazy-H et MC Anno se sont consacrés à la musique hip hop et au rap. Depuis l’an 2000, le group travail ensemble pour créer et produire un travail sérieux, d’une qualité professionnelle, avec un style individuelle de référence. La sortie de leur premier album en Avril 2005, Fès, n’est que le début d’une longue carrière à venir. Fez City Clan prépare déjà leur deuxième album. Les membres réservent pour leurs fans de nouvelles surprises dont l’inclusion d’un nouveau

Compilation Rap Hard marocain

Compilation Rap & Hard marocain



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Hoba Hoba Spirit : Hard Marocain





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Acte 1 : 1998 - 2001 L'histoire commence en 1998. Au début, cela n'a rien n'a voir avec la musique... C'est une question de fête, de convivialité, de haîha, de voyages. Reda et Aboubakr sont collègues de bureau. Le premier est vaguement guitariste, il a joué en France dans des groupes de rock d'étudiant ou il s'escrimait à chanter les Clash ou Iggy Pop. Aboubakr, lui, n'a rien d'un percussionniste. Ensemble, ils chantent des nuits entières le répertoire du vieux rai, du rock, du gnaoui. Les soirées entre amis sont leur seul objectif. Aboubark possède une voix chaude, ample et un jeu de derbouka énergique. Reda, lui, écrit les paroles, et se complait dans des rythmiques guitare funk/châabi.
Le 30 Octobre 1998, ils jouent au Seamen's Center. Le nom Hoba Hoba Spirit est pour la première fois sur l'affiche. C'est alors un duo, dont le répertoire est constitué à 80% de reprise (Prince, Cat Stevens, Raina Rai). On note parmi les compos de l'époque Gnawa Blues (Haiha music) qui deviendra l'hymne du groupe, interprété systématiquement à la fin de tous les concerts encore aujourd'hui. Toujours en duo, Reda et Aboubakr - qui n'ont peur de rien, enregistrent une maquette, avec un résultat franchement médiocre. M'hammed Bargach, illustre cuisinier audiovisuel, tombe sur ce CD et leur conseille très sérieusement d'arrêter toute production musicale, parce que "cette voix, et ces rythmes me blessent les oreilles ". Ils sont rapidement rejoints par Anouar, jeune frère d'Aboubakr et guitariste à ses heures perdues. Anouar le taciturne vient épauler un duo qui en avait bien besoin.
S'ils ne sont pas réellement des musiciens, les trois lascars sont de grands amateurs de musique. A eux trois, ils couvrent un spectre énorme. Cela va du rai de Khaled au folk de Neil Young, en passant par Ben Harper, JJ Cale, Najat Atabou, ou encore Alice In Chains. Ils ont tout absorbés, du Alaoui de leur région natale (tous les trois musiciens ont des racines dans l'oriental) au punk des Clash.

Ils mélangent le tout dans la bonne humeur, sans penser sortir de leur salle de séjour. Jouer l'hymne disco I Love You Baby avec des krakebs et une derbouka sur un rythme chaabi, c'est un truc naturel, une façon de s'éclater en famille. Fin 1999, ils jouent à la FOL, avec Guennawa Band dont le guitariste, Nadir, fondera plus tard Haoussa. La set-list de ce premier concert est la suivante : Che Guevara, Taila, Gnawa Blues (Haiha music), Aourioura, Moulay Brahim. Ils postulent au boulevard des jeunes musiciens 2000. Refusés sèchement. Sans se décourager, le trio s'installe au Vertigo, un pub du centre ville ou ils animent une vingtaine de concerts. Dans ce petit sous sol, ils développent leur répertoire, qui compte maintenant Bienvenue à Casa, la TV, Khoroto Connection, H'rig, Fine ghadi biya khouya. Le vertigo fait le plein, ils invitent des musiciens de l'ONB qui, contrairement au jury de la FOL, apprécient leur musique et les encouragent à continuer dans leur délire...Bref, tout va bien. Quelques dates également pour des écoles comme l'EFA, La Résidence ou l'Université Al Akhawayn. En mai 2001, ils jouent au Centre Culturel Français de Casablanca. Ce sera la dernière date de H2S en tant que trio.
C'est que l'affaire commence à prendre de l'ampleur. Trop d'ampleur pour Aboubakr, qui trouve que la plaisanterie a assez duré. Il annonce son départ, pour se consacrer à son boulot. C'est le premier coup dur pour le groupe. Aboubakr, ce n'était pas seulement le percussionniste du groupe, mais également un chanteur solide, une grosse présence sur scène. On le surnomme l'Aoud. Privé du cheval, le duo chôme une année. Acte deux : 2002-2004Anouar et Reda remettent la machine en route en juin 2002. Ils recrutent Adil à la batterie et Amadou à la basse pour muscler la formation, et rejouent au Vertigo. Le paysage musical a changé, depuis leur début. Les groupes de fusion casablancais comme Afouss, Darga ou Askoury jouent au prestigieux festival d'Essaouira.
En intégrant Adil et Amadou, l'affaire prend une autre tournure. Il faut répéter plus sérieusement, trouver des arrangement plus costaud. C'est désormais un vrai groupe qui s'en va jouer à Meknes, Fes, avant de faire son retour à la FOL, en compagnie d'Abaraz, en décembre 2002. Le live qu'ils enregistrent à cette occasion convainc les programmateurs de les retenir pour Essaouira 2003, un véritable coup de fouet... Le second coup de fouet viendra d'Allemagne. Etonnant, non ? Un journal Munichois, qui souhaite éditer une compil casablancaise, leur fournit le financement pour enregistrer deux titres en studio. Ils en casent huit, sur un CD qui ne séduit toujours pas les distributeurs mais se trouve abondamment gravé à droite et à gauche. Leur prestation à Essaouira, en Juin 2003, est une surprise pour beaucoup de monde. Tous ceux qui avaient réduit Hoba Hoba Spirit à un sympathique groupe comique sans aucune ambition musicale sont obligés de revoir leur point de vue. Le public accroche, les journalistes aussi. Ils héritent du label " révélation Essaouira 2003 ", se retrouvent encensés dans les Inrockuptibles, hebdo français de référence.
Tous les commentaires vont dans le même sens : les paroles et l'énergie du groupe sont ses points forts. Les compositions, simples et carrées, collent aux oreilles. Le groupe compose Basta Lahia, la Khliqa Maghribiya, Soudani...En 2003 et sur la lancée d'Essaouira, le groupe se produit à Safi, Agadir, Tanger, Fès, El Jadida, Casablanca, Marrakech, Rabat. Le groupe recrute Oubiz ( percussions et chant ) et remplace Amadou par Saad à la basse. A force de concerts, la musique prend du poids, avec une orientation de plus en plus rock et reggae et un jeu de scène plus complet. La grande spécificité de Hoba Hoba Spirit, c'est d'écrire des chansons, et non pas des morceaux de musique. Les paroles sont claires, sans métaphores pour faire passer le message. On chante comme on parle, on joue comme on vit, sans chichi ni exploit techniques. D'ailleurs, de quel message parle-t-on ? Celui de refuser les étiquettes, le poids du conformisme, le rejet de l'hypocrisie sociale et le besoin viscéral de faire la fête. La fête marocaine, la vraie, ou on transpire et on finit par s'embrasser. Pas les fêtes de la TVM du samedi soir, avec des chanteurs en costard coincés et des choristes à moustache. L'esprit du groupe, le fameux spirit, hérité des fêtes dans leur salon, est toujours là. Il a juste séduit plus de gens, le salon s'est agrandit.
La suite de l'histoire, c'est la première partie de Gnawa Diffusion en 2004 au Boulevard des Jeunes Musiciens, et celle des Wailers à Essaouira 2004. Le CD allemand, s'il n'a jamais trouvé de distributeur, a servit à une chose : faire chanter au public les paroles des chansons. A suivre...

"BITA9ATE TA3RIF AL-HOBAWIYA"

Né il y a des années, et contrairement à ce que son nom l’indique Adil Hanine a commencé très tôt sa carrière en battant d’abord les gosses du quartier. Ensuite, après avoir passé quelques années à l’école pendant lesquelles il a battu le record de l’absentéisme, il a monté sa première (et dernière) affaire : dans une grosse caisse en bois, il déambulait tous les dimanches sur les gradins des stades et essayait de vendre des demi-baguettes tartinées au butter, mais comme il n’avait pas prévu un fond de roulement solide, le flop fut retentissant. Et puis plus rien, jusqu’au jour où Hoba Hoba Spirit l’a engagé pour 200 balles par mois. Adil avait cru entendre 2 cymbales par mois mais le temps de s’en apercevoir, il était déjà trop tard car il avait signé un contrat longue durée. Aujourd’hui, il est batteur et dans les concerts où on le voit faire son intéressant, la fumée qui monte du fond de la scène, n’est pas du fumigène.C’est sur la scène que, pour la première fois, Anouar Zehouani a prononcé sa première phrase entière. Il avait alors 25 ans et il disait à peu près ceci :« Hebbeltini w’jennentini » (I love you Jane). Né à Guercif, une ville (pardon !) située à Guercif et qu’on appelle aussi Plutrouksatumeurs ou Ground Zero, Anouar a eu une enfance aussi heureuse que peut l’espérer un gosse Guercifi: football devant la maison et jet de cailloux sur les passant et les voitures pendant plus de huit ans. La passion pour la musique est venue à Anouar lorsqu’il a acheté sa première guitare à 600 $. C’était un jour où il avait décidé de passer la journée à la gare routière de Guercif et où il avait profité de l’inattention d’un touriste post soixante-huitard qui demandait à un guichetier où il était avant de lui demander, 10 secondes plus tard, s’il n’avait pas vu une guitare qui était posée là, à ses pieds. En fait, Saâd bouidi s’est fait avoir. Dès son plus tendre âge, il entendait toujours son père dire « Je suis bassiste et fier de l’être » et tout naturellement, comme tout enfant quoi veut ressembler à son père, Saâd est devenu bassiste. Ce n’est que depuis la chute de Saddam qu’il a compris que son père voulait dire baasiste et aujourd’hui, il lui en veut un peu car au départ, il voulait être prof de philo. Tous ses amis l’appellent fils de Socrate, mais encore une fois, rien à voir avec son papa qui est peut-être tout, sauf philosophe. Fils de Socrate vient simplement du fait que Saâd habite le quartier Socrate à Casablanca et c’est tout. Sur la scène, Saâd est celui qui mouille le plus le tee-shirt, mais comme il n’en change qu’une fois par semaine, ses groupies l’appellent « So crade ». Saâd est aussi un professionnel. Lorsque quelqu’un le croise dans la rue et lui dit « Labass ? », Sâad lui demande de ne pas bouger, remonte chez lui et ramène son instrument, croyant qu’il y a un concert quelque part.
Depuis qu’il a joué en première partie des Wailers, Reda Allali écrit son nom « Allaley » (en hommage à Bob) et revoit, en baisse bien évidemment, la liste de ses amis. Suivi jour et nuit pas une horde sauvage d’admirateurs inconditionnels composée essentiellement de bouchers, épiciers, propriétaire, concessionnaire Fiat et opérateurs téléphoniques à qui il signe des autographes sur des chèques en ébène, Reda Allaley vit en harmonie avec son environnement d’où sont inspirées ses chansons d’amour pour la haine. Parce que Allaley n’aime rien ni personne et rien ainsi que personne le lui rendent bien. A des journalistes qui l’interrogeaient, la maman de Reda (qui, pendant des années avait cru que son fils était chef de rayon à Aswak Salam) a eu cette phrase lourde de sens : « Si j’avais su, je ne l’aurais pas fait ». Cette interview plongea Allaley dans la mélancolie et c’est de cette tristesse qu’est née la magnifique chanson : « Maman, âalache tu m’as gavé de Danone ? ».
Mohamed laâbidi sait tout faire. De la percussion au chant, du chant à la percussion et inversement. Il est tellement à l’aise dans ce qu’il fait qu’il est à la fois recherché par tous les groupes de Casa pour son talent et par tous les commissariats du Maroc pour répondre de quelques enjoliveurs et clignotants disparus de plusieurs voitures de luxe. Mohamed Laâbidi est également un grand cinéphile et on peut profiter de ses connaissances cinématographiques tous les soirs vers 20h30 devant le Megarama où il vend des tickets d’entrée au marché noir. Outre son look bizarre avec ses cheveux qui ressemblent à un tapis fait de queues de vaches, Mohamed Laâbidi est reconnaissable à sa façon faire la bise à ses copains musiciens ainsi qu’à ses admiratrices : deux coups de boules de chaque côté du visage accompagnés d’une subtile inclinaison du corps vers l’avant pour aider ses victimes à se relever. Aujourd’hui, Mohamed est fier de faire partie de Hoba Hoba Spirit, en attendant de trouver un travail honnête.
Répliques de chacun des membres :Réda Allali : Reda@hobahobaspirit.com" Ce groupe, c'est pour nous une source de rigolade sans fin. C'est très difficile à expliquer.... Tout ce qui nous arrive, on arrive pas à le prendre autrement que comme une grosse blague. A Essaouira, on a donné des interview à des journalistes Japonais, Américains, Anglais. Ca nous fait rire de voir qu'il y a des gens qui disent du bien de nous sur internet. A chaque fois que quelqu'un me demande un autographe, je me dis : c'est un pote qui me fait une blague, il va prendre le papier et le déchirer en me disant : " mais pour qui tu te prends, yal hmar ?!! " Puis, on a compris qu'il y avait des gens qui s'identifiaient très fort à nos chansons, tout simplement parce qu'on parle d'eux. Ces gens sont plus nombreux que prévus..."" on n'est pas seul, il y a tout un mouvement qui sort de l'ombre. On se sent très proche de groupes comme Darga, Haoussa et Barry. On est les plus vieux encore en activité, donc les mieux placés pour savoir qu'il y a eu beaucoup de chemin de parcouru. On nous appelle parfois des groupes underground. Mais si on est underground, ce n'est pas une attitude politique ou un style qu'on se donne. On voudrait bien être plus visible, mais le système ne veut pas de ces groupes. Je pense que c'est surtout par peur de la nouveauté, par paresse intellectuelle. Quand je parle de système, je mets dedans tous ce qui nous permet de toucher le public : la radio et la télé, mais aussi les producteurs de musique, qui s'abritent derrière l'excuse du piratage pour expliquer que depuis vingt ans, ils enregistrent les mêmes chansons "" il y a un truc dont je suis convaincu : l'énergie, la foi, la conviction sont plus importantes que la technique, si tu veux monter sur scène. C'est quelque chose que les punk ont très bien compris. Si tu as quelque chose à dire, tu peux intéresser les gens. Après, tu as toujours quelques grands théoriciens pour décortiquer le nombre d'accords ou critiquer les harmonies, mais nous, on vient du rock, on n'a aucun complexe - on aime aller à l'essentiel. Il y a trop de grands musiciens qui ne se produisent que chez eux, bien au chaud... C'est trop facile. Faire avancer un groupe, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Il faut trouver l'énergie, la motivation, se mettre en danger. C'est tout un boulot "Saad Bouidi : Saad@hobahobaspirit.com " Je suis le dernier arrivé dans le groupe. Déjà, j'aimais beaucoup comme spectateur. Les morceaux sont simples, les paroles claires, tout le monde comprend le message. Hoba, c'est l'efficacité. Sur scène, les sensations sont très fortes. Moi, j'ai une culture heavy metal, et je me retrouve à 100% avec H2S, je ne suis pas dépaysé. Hoba, ça fait le mélange entre le rock que j'écoute, la nationalité marocaine que j'ai sur ma carte nationale. C'est du punk alaoui. Techniquement, il faut comprendre que le Alaoui, c'est du punk joué à l'envers. "" Je joue de la basse depuis cinq ans. J'ai choisit cet instrument parce que c'est le premier que j'entend quand j'écoute de la musique. Jusqu'à 2003, je ne jouais que du métal. C'est l'album de Karim Ziad qui m'a fait changer d'avis. J'ai été impressionné. Je connaissais tous les rythmes qu'utilisait Karim, rien ne m'était étranger, c'est notre culture. Mais avec Karim, j'ai découvert tout ce qu'on pouvait faire avec notre culture. " " Mon meilleur souvenir avec le groupe, c'est le boulevard des jeunes musiciens, avec un énorme public. Depuis la scène, on voyait très bien les gens, leurs réactions - surtout pendant " Ida N'zour N'bra ". Juste avant, j'avais fait mon premier concert avec eux à Rabat, et c'était une catastrophe... Déjà, j'ai jamais réussi un concert à Rabat, ça doit être à cause du public... "Oubiz : Oubiz@hobahobaspirit.com " Au début, j'ai été invité par Réda pour les aider au niveau des krakebs à Essaouira 2003. C'était juste un coup de main. J'ai eu tout de suite un super feeling, je me suis senti dans un groupe, une famille. Tout le monde rigolait, pas de tension entre les membres. La musique, elle sort facilement, naturellement. Il y a un truc que j'aime beaucoup, c'est que chaque concert est différent des autres...à chaque soirée, on commence une nouvelle histoire. Il n'y a pas de routine " " Quand ils m'ont expliqué leur concept de la haiha, j'ai tout de suite accroché. C'est ce qu'on dit souvent sur scène. Parfois, dans la vie, on a un seul jour pour faire tout le bruit qu'on veut. Il faut en profiter, sans réfléchir aux conséquences : attention aux voisins, aux parents, à la police, à comment on s'habille...Non, il faut exploser, se lâcher. C'est ça, la haiha. Saisir l'occasion, parce que le lendemain, il va falloir se taire sinon on passe pour un fou. Mais cette folie, elle est nécessaire "." Je suis très branché gnaoua. Je joue du guembri et je fais des recherches dans ce domaine. Je suis fasciné par les sons graves. La première fois que j'ai vu un guembri, ça a été un choc, je me suis jeté dessus. A la base, j'étais percussionniste... "" On n'a jamais pensé avoir un tel public. Au moins, ça prouve que tous nos efforts pour marquer notre identité, développer notre propre style, eh ben ça a marché. Mais, il faut le répéter, on n'a jamais pensé qu'un jour il y aurait un public qui chante avec nous. C'est une surprise pour tout le monde. "Adil Hanine : Adil@hobahobaspirit.com " J'aimerai bien que les organisateurs, les officiels, tous ceux qui travaillent pas dans la musique mais autour de la musique. J'aimerai bien qu'ils se réveillent enfin et qu'ils regardent autour d'eux ce qui ce passe. Il faut qu'ils réalisent que le mouvement prend une grande ampleur. On peut plus l'ignorer. "" Pour moi, Hoba, c'est ma façon de m'exprimer. On peut faire passer de la colère du bonheur, de la rage, de l'inquiétude. C'est à la base un besoin de faire du bruit. On va pas lâcher cet affaire. Don't give up the fight, like bobby said. D'ailleurs Je passe le bonjour à mes parents "Anouar Zehouani : Anouar@hobahobaspirit.com " La musique ? j’aime en faire mais je n’aime pas en parler "" Juste un petit conseil : avant de déconner dans une soirée entre potes avec une guitare, demandez leur quand est ce que la teuf se termine… Nous ça fait déjà 6 ans "

Les albums qui ont changé leur vie
Adil HanineBob Marley : Catch A FireAC DC : LiveMetallica : Master Of PuppetsIfriquiya (Karim Ziad) Steel Pulse (Rastafari Continental)Pantera : Cowboys from HellEt ceux qu'il déteste : Kazem Saher, Michael Jackson, la chanson classique marocaineSaad BouidiAmorphis : ElegyMetallica : And Justice for All...Death : Individual Thought PatternThe Doors : Waiting for the sunJimi Hendrix : Electric LadylandIfriquiya (Karim Ziad) Bob Marley : Babylon by busRaina Rai : TailaIn Flames : The Jester RaceEt ceux qui lui donnent envie d'être sourd: DJ BOBO, Scooter, Diam's, Bilal, tout ce qui est actuellement produit à l'est de l'Egypte et à l'ouest de la Chine. (y compris la Turquie et le Yemen), Marilyn Manson
Anouar ZehouaniBob Marley : Babylon by busKhaled : live 1986Raina Rai : TailaBruce Springsteen LiveNirvana : NevermindDire Straits : Dire StraitsGun's And Roses : Use Your Illusions IIBuena Vista Social ClubLou Reed : New YorkDr Dre 2001Et ceux qui lui donnent envie d'être sourd : la star ac’, Björk, la trance rave techno house, Abderrahim SouiriRéda AllaliThe Rolling Stones : Sticky FingersBruce Springsteen : Born To RunThe Clash : London CallingNass El Ghiwane : AssiniyaRaina Rai : TailaPublic Enemy : Welcome to the TerrordomeJames Brown : Love Power PeaceMano Negra : Puta's FeverBob Marley : Live at the lyceumPrince : Sign'O the timesEt ceux qui lui donnent envie d'être sourd : Pascal Obispo, Celine Dion, TOUT LE KHALIJI, le raï sentimental, El Am Jay, Masnawa Mohamed Laabidi
Maâlem Mustapha Baqbou Maâlem Hmida BoussouManu Chao LiveSteel Pulse : Ku Klux KlanBob Marley : Lively Up YourselfSka P LivePrince LiveEt ceux qui lui donnent envie d'être sourd : rai sentimental, El Am Jay, Assala Nasri,

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H Kayn : Rap Marocain




Les cinq rappeurs de H-Kayne marchent comme un seul homme vers le succès. Leur rap total, jamais à court d’inventions, notamment dans le maniement de la darija, conquiert les foules. Et ils libèrent le genre de son image sulfureuse.
Casablanca, 10 h 30, les H-Kayne prennent leur petit déjeuner dans l’appartement d’un ami aux environs du Twin Center. Le groupe de rappeurs meknassis est presque au complet, il ne manque que Khalid, le cinquième comparse DJ, un zmagri à cheval entre la France et le Maroc. Othman, Hicham, Azzedine et Adil ont les yeux encore ensommeillés. Ils se sont couchés tard la veille, après avoir enregistré à 2M leur passage télé à “Assahratou lakoum”. C’est la première fois qu’un groupe de la nouvelle scène marocaine passe dans une émission grand public, “pour les ménagères de moins de 50 ans”, précise Hicham, ancien étudiant en information et communication, très au fait du langage marketing télévisuel. Il semble loin, le temps où Médi1 refusait de passer un morceau des H-Kayne où ces deniers parlaient de hrig : “On racontait quoi, au fond ? Juste la réalité”, précise Azzedine. Sur le plateau de 2M, l’accueil fut beaucoup moins frileux. Imad Ntifi a lui-même insisté pour programmer les H-Kayne, malgré les réticences de la direction de la chaîne d’Aïn Sebaâ : “Imad Ntifi avait cependant l’air très étonné de nous voir recueillis récitant la fatiha avant de commencer l’enregistrement”, raconte Azzedine. Cet acte de foi, répété avant chaque concert, ne correspondait pas à l’imagerie bad boys du rap telle qu’elle est perçue par le public. À ce titre, les préjugés sont encore tenaces : “Un membre de l’équipe de tournage de 2M est venu nous voir après notre passage en nous reprochant d’avoir tenu des propos vulgaires. Il avait mal entendu et interprété à sa manière les paroles du morceau tout simplement, victime des a priori sur le rap.”Les débuts meknassisAujourd’hui, H-Kayne récolte les premiers fruits de la renommée, signe des autographes dans les rues de Meknès à des gens qui, il y encore cinq ans, les “prenaient pour des voyous à cause de [leur] look hip hop”. ”C’est marrant d’ailleurs, grâce à la pub que nous avons tournée pour Danone, tout à coup nous sommes devenus fréquentables”, rapporte Hicham en souriant. À l’époque, leurs séances de hip hop dans les rues de la capitale ismaélienne leur valaient de jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Rue de Paris, là où est née la génération rap meknassie, les quatre comparses forment un premier groupe (les Dogs) et se produisent pour la première fois le “26 février 1997”, déclarent-ils en chœur. Le concert a lieu à Dar Chabab, les futurs H-Kayne attirent 800 jeunes grâce à une campagne d’affichage qu’ils mènent dans tout Meknès. “Ce jour-là, nous avons sauté dans l’inconnu. Le public était debout, les bras croisés, curieux de voir ce que nous allions faire.” Fébriles, ils balancent leurs reprises West Coast sur des paroles en darija. La sauce prend, et ils resservent les plats au cinéma Caméra, un fleuron Art déco meknassi : “Il y avait tellement de monde qui était resté à l’extérieur que certains passants pensaient que c’était la journée ‘deux films pour le prix d’un’”, raconte en riant Othman. Les Meknassis y démontrent déjà leur sens du show et de la scène : “Nous jouons une pièce de théâtre où chaque membre du groupe a un rôle à tenir au micro”, explique à ce propos Azzedine. Leur rap total conquiert bientôt un public de plus en plus nombreux. Et même les forces de l’ordre devenues plus conciliantes : “Un flic m’a embarqué un jour dans son Estafette. Il voulait que je lui chante une de nos chansons où l’on parle du haschich. Il m’a relâché juste après”, raconte en riant Azzedine. Fawzi, vendeur de disques à Meknès, croit en eux tout de suite et les laisse répéter chez lui. “C’est le premier à nous avoir soutenus, nous lui sommes définitivement reconnaissants”, déclare Hicham. Peu de temps après, les quatre compères sont rejoints par Khalid. Hicham, parti en France pour ses études, rencontre ce dernier chez un ami. Khalid, DJ et compositeur de talent, écoute quelques morceaux du groupe. Il est conquis. L’arrivée de Khalid va apporter une dimension supérieure aux compères meknassis, notamment grâce à son sens de la mélodie. Les Dogs changent de nom : “On cherchait un truc dont tout le monde puisse se souvenir. ‘Ache kayne’ est une phrase que chacun répète plusieurs fois par jour. On ne pouvait pas trouver mieux pour marquer les esprits”, explique Adil. Leur réputation dépasse assez vite le microcosme meknassi pour gagner Casablanca, lors de l’incontournable Boulevard des jeunes musiciens en 2003. Ils y décrochent le Prix du meilleur groupe rap en 2003, année où la compétition, avec 13 groupes en lice, était très relevée. “ H-Kayne est arrivé très professionnel avec une maquette et un dossier de presse. En écoutant leurs compositions, nous espérions qu’ils soient aussi bons sur scène. Ce fut le cas, ils étaient vraiment un cran au-dessus des autres. D’ailleurs, il n’y a pas eu de délibérations au moment du vote, H-Kayne avait fait l’unanimité”, confie un membre de ce jury.Les moyens de la réussiteFidèle à la philosophie “ultralibérale” du rap, les H-Kayne ne rejettent pas le succès ni la médiatisation. Ils recherchent celle-ci même, car, à leur sens, il faut s’appuyer sur des structures solides pour communiquer et populariser le rap. Ils reconnaissent à ce titre qu’être produit par Platinium leur a ouvert les portes de la télévision et de la radio. Leur dernier opus, HK 1426, en référence au calendrier hégirien, est d’ailleurs un bon exemple de leur pragmatisme rap. HK 1426, très attendu après leur premier album autoproduit (1 son 2 bled’art), est sorti la semaine dernière dans sa version luxe à 49 DH, avec un véritable plan média, un réseau de distribution (grandes surfaces pour l’essentiel), un clip pour accompagner le lancement et une politique de bas prix pour contrer le piratage. Ainsi, HK 1426 sera commercialisé en cassette à 14 DH dans quelques jours. Et en album non cartonné à 12 DH après le ramadan. L’album très abouti a été composé et enregistré en moins de trois mois. Issawa Style, le titre phare de l’opus, composé en un jour et enregistré aussi rapidement : “Nous travaillons toujours dans l’urgence quand il s’agit de passer à l’écriture. Même quand nous semblons ne rien faire, nous réfléchissons. Là, tu peux à un moment dire une phrase qui me marquera et sur laquelle je commencerais à chercher des rimes”, explique Adil. “En un sens, nous perpétuons la tradition du jazal meknassi”, ajoute Hicham. Dominique Caubet, dialectologue, admire “leur agencement musical et la richesse dans le maniement de la darija”. Cette dernière avait d’ailleurs programmé les H-Kayne lors de la présentation de son livre Les Mots du bled, sur Beur FM, radio de la communauté maghrébine en France. Elle prépare à l’heure actuelle un livre sur la nouvelle scène marocaine. H-Kayne y sera à l’honneur.

vendredi 24 août 2007

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