Acte 1 : 1998 - 2001 L'histoire commence en 1998. Au début, cela n'a rien n'a voir avec la musique... C'est une question de fête, de convivialité, de haîha, de voyages. Reda et Aboubakr sont collègues de bureau. Le premier est vaguement guitariste, il a joué en France dans des groupes de rock d'étudiant ou il s'escrimait à chanter les Clash ou Iggy Pop. Aboubakr, lui, n'a rien d'un percussionniste. Ensemble, ils chantent des nuits entières le répertoire du vieux rai, du rock, du gnaoui. Les soirées entre amis sont leur seul objectif. Aboubark possède une voix chaude, ample et un jeu de derbouka énergique. Reda, lui, écrit les paroles, et se complait dans des rythmiques guitare funk/châabi.
Le 30 Octobre 1998, ils jouent au Seamen's Center. Le nom Hoba Hoba Spirit est pour la première fois sur l'affiche. C'est alors un duo, dont le répertoire est constitué à 80% de reprise (Prince, Cat Stevens, Raina Rai). On note parmi les compos de l'époque Gnawa Blues (Haiha music) qui deviendra l'hymne du groupe, interprété systématiquement à la fin de tous les concerts encore aujourd'hui. Toujours en duo, Reda et Aboubakr - qui n'ont peur de rien, enregistrent une maquette, avec un résultat franchement médiocre. M'hammed Bargach, illustre cuisinier audiovisuel, tombe sur ce CD et leur conseille très sérieusement d'arrêter toute production musicale, parce que "cette voix, et ces rythmes me blessent les oreilles ". Ils sont rapidement rejoints par Anouar, jeune frère d'Aboubakr et guitariste à ses heures perdues. Anouar le taciturne vient épauler un duo qui en avait bien besoin.
S'ils ne sont pas réellement des musiciens, les trois lascars sont de grands amateurs de musique. A eux trois, ils couvrent un spectre énorme. Cela va du rai de Khaled au folk de Neil Young, en passant par Ben Harper, JJ Cale, Najat Atabou, ou encore Alice In Chains. Ils ont tout absorbés, du Alaoui de leur région natale (tous les trois musiciens ont des racines dans l'oriental) au punk des Clash.
Ils mélangent le tout dans la bonne humeur, sans penser sortir de leur salle de séjour. Jouer l'hymne disco I Love You Baby avec des krakebs et une derbouka sur un rythme chaabi, c'est un truc naturel, une façon de s'éclater en famille. Fin 1999, ils jouent à la FOL, avec Guennawa Band dont le guitariste, Nadir, fondera plus tard Haoussa. La set-list de ce premier concert est la suivante : Che Guevara, Taila, Gnawa Blues (Haiha music), Aourioura, Moulay Brahim. Ils postulent au boulevard des jeunes musiciens 2000. Refusés sèchement. Sans se décourager, le trio s'installe au Vertigo, un pub du centre ville ou ils animent une vingtaine de concerts. Dans ce petit sous sol, ils développent leur répertoire, qui compte maintenant Bienvenue à Casa, la TV, Khoroto Connection, H'rig, Fine ghadi biya khouya. Le vertigo fait le plein, ils invitent des musiciens de l'ONB qui, contrairement au jury de la FOL, apprécient leur musique et les encouragent à continuer dans leur délire...Bref, tout va bien. Quelques dates également pour des écoles comme l'EFA, La Résidence ou l'Université Al Akhawayn. En mai 2001, ils jouent au Centre Culturel Français de Casablanca. Ce sera la dernière date de H2S en tant que trio.
C'est que l'affaire commence à prendre de l'ampleur. Trop d'ampleur pour Aboubakr, qui trouve que la plaisanterie a assez duré. Il annonce son départ, pour se consacrer à son boulot. C'est le premier coup dur pour le groupe. Aboubakr, ce n'était pas seulement le percussionniste du groupe, mais également un chanteur solide, une grosse présence sur scène. On le surnomme l'Aoud. Privé du cheval, le duo chôme une année. Acte deux : 2002-2004Anouar et Reda remettent la machine en route en juin 2002. Ils recrutent Adil à la batterie et Amadou à la basse pour muscler la formation, et rejouent au Vertigo. Le paysage musical a changé, depuis leur début. Les groupes de fusion casablancais comme Afouss, Darga ou Askoury jouent au prestigieux festival d'Essaouira.
En intégrant Adil et Amadou, l'affaire prend une autre tournure. Il faut répéter plus sérieusement, trouver des arrangement plus costaud. C'est désormais un vrai groupe qui s'en va jouer à Meknes, Fes, avant de faire son retour à la FOL, en compagnie d'Abaraz, en décembre 2002. Le live qu'ils enregistrent à cette occasion convainc les programmateurs de les retenir pour Essaouira 2003, un véritable coup de fouet... Le second coup de fouet viendra d'Allemagne. Etonnant, non ? Un journal Munichois, qui souhaite éditer une compil casablancaise, leur fournit le financement pour enregistrer deux titres en studio. Ils en casent huit, sur un CD qui ne séduit toujours pas les distributeurs mais se trouve abondamment gravé à droite et à gauche. Leur prestation à Essaouira, en Juin 2003, est une surprise pour beaucoup de monde. Tous ceux qui avaient réduit Hoba Hoba Spirit à un sympathique groupe comique sans aucune ambition musicale sont obligés de revoir leur point de vue. Le public accroche, les journalistes aussi. Ils héritent du label " révélation Essaouira 2003 ", se retrouvent encensés dans les Inrockuptibles, hebdo français de référence.
Tous les commentaires vont dans le même sens : les paroles et l'énergie du groupe sont ses points forts. Les compositions, simples et carrées, collent aux oreilles. Le groupe compose Basta Lahia, la Khliqa Maghribiya, Soudani...En 2003 et sur la lancée d'Essaouira, le groupe se produit à Safi, Agadir, Tanger, Fès, El Jadida, Casablanca, Marrakech, Rabat. Le groupe recrute Oubiz ( percussions et chant ) et remplace Amadou par Saad à la basse. A force de concerts, la musique prend du poids, avec une orientation de plus en plus rock et reggae et un jeu de scène plus complet. La grande spécificité de Hoba Hoba Spirit, c'est d'écrire des chansons, et non pas des morceaux de musique. Les paroles sont claires, sans métaphores pour faire passer le message. On chante comme on parle, on joue comme on vit, sans chichi ni exploit techniques. D'ailleurs, de quel message parle-t-on ? Celui de refuser les étiquettes, le poids du conformisme, le rejet de l'hypocrisie sociale et le besoin viscéral de faire la fête. La fête marocaine, la vraie, ou on transpire et on finit par s'embrasser. Pas les fêtes de la TVM du samedi soir, avec des chanteurs en costard coincés et des choristes à moustache. L'esprit du groupe, le fameux spirit, hérité des fêtes dans leur salon, est toujours là. Il a juste séduit plus de gens, le salon s'est agrandit.
La suite de l'histoire, c'est la première partie de Gnawa Diffusion en 2004 au Boulevard des Jeunes Musiciens, et celle des Wailers à Essaouira 2004. Le CD allemand, s'il n'a jamais trouvé de distributeur, a servit à une chose : faire chanter au public les paroles des chansons. A suivre...
"BITA9ATE TA3RIF AL-HOBAWIYA"
Né il y a des années, et contrairement à ce que son nom l’indique Adil Hanine a commencé très tôt sa carrière en battant d’abord les gosses du quartier. Ensuite, après avoir passé quelques années à l’école pendant lesquelles il a battu le record de l’absentéisme, il a monté sa première (et dernière) affaire : dans une grosse caisse en bois, il déambulait tous les dimanches sur les gradins des stades et essayait de vendre des demi-baguettes tartinées au butter, mais comme il n’avait pas prévu un fond de roulement solide, le flop fut retentissant. Et puis plus rien, jusqu’au jour où Hoba Hoba Spirit l’a engagé pour 200 balles par mois. Adil avait cru entendre 2 cymbales par mois mais le temps de s’en apercevoir, il était déjà trop tard car il avait signé un contrat longue durée. Aujourd’hui, il est batteur et dans les concerts où on le voit faire son intéressant, la fumée qui monte du fond de la scène, n’est pas du fumigène.C’est sur la scène que, pour la première fois, Anouar Zehouani a prononcé sa première phrase entière. Il avait alors 25 ans et il disait à peu près ceci :« Hebbeltini w’jennentini » (I love you Jane). Né à Guercif, une ville (pardon !) située à Guercif et qu’on appelle aussi Plutrouksatumeurs ou Ground Zero, Anouar a eu une enfance aussi heureuse que peut l’espérer un gosse Guercifi: football devant la maison et jet de cailloux sur les passant et les voitures pendant plus de huit ans. La passion pour la musique est venue à Anouar lorsqu’il a acheté sa première guitare à 600 $. C’était un jour où il avait décidé de passer la journée à la gare routière de Guercif et où il avait profité de l’inattention d’un touriste post soixante-huitard qui demandait à un guichetier où il était avant de lui demander, 10 secondes plus tard, s’il n’avait pas vu une guitare qui était posée là, à ses pieds. En fait, Saâd bouidi s’est fait avoir. Dès son plus tendre âge, il entendait toujours son père dire « Je suis bassiste et fier de l’être » et tout naturellement, comme tout enfant quoi veut ressembler à son père, Saâd est devenu bassiste. Ce n’est que depuis la chute de Saddam qu’il a compris que son père voulait dire baasiste et aujourd’hui, il lui en veut un peu car au départ, il voulait être prof de philo. Tous ses amis l’appellent fils de Socrate, mais encore une fois, rien à voir avec son papa qui est peut-être tout, sauf philosophe. Fils de Socrate vient simplement du fait que Saâd habite le quartier Socrate à Casablanca et c’est tout. Sur la scène, Saâd est celui qui mouille le plus le tee-shirt, mais comme il n’en change qu’une fois par semaine, ses groupies l’appellent « So crade ». Saâd est aussi un professionnel. Lorsque quelqu’un le croise dans la rue et lui dit « Labass ? », Sâad lui demande de ne pas bouger, remonte chez lui et ramène son instrument, croyant qu’il y a un concert quelque part.
Depuis qu’il a joué en première partie des Wailers, Reda Allali écrit son nom « Allaley » (en hommage à Bob) et revoit, en baisse bien évidemment, la liste de ses amis. Suivi jour et nuit pas une horde sauvage d’admirateurs inconditionnels composée essentiellement de bouchers, épiciers, propriétaire, concessionnaire Fiat et opérateurs téléphoniques à qui il signe des autographes sur des chèques en ébène, Reda Allaley vit en harmonie avec son environnement d’où sont inspirées ses chansons d’amour pour la haine. Parce que Allaley n’aime rien ni personne et rien ainsi que personne le lui rendent bien. A des journalistes qui l’interrogeaient, la maman de Reda (qui, pendant des années avait cru que son fils était chef de rayon à Aswak Salam) a eu cette phrase lourde de sens : « Si j’avais su, je ne l’aurais pas fait ». Cette interview plongea Allaley dans la mélancolie et c’est de cette tristesse qu’est née la magnifique chanson : « Maman, âalache tu m’as gavé de Danone ? ».
Mohamed laâbidi sait tout faire. De la percussion au chant, du chant à la percussion et inversement. Il est tellement à l’aise dans ce qu’il fait qu’il est à la fois recherché par tous les groupes de Casa pour son talent et par tous les commissariats du Maroc pour répondre de quelques enjoliveurs et clignotants disparus de plusieurs voitures de luxe. Mohamed Laâbidi est également un grand cinéphile et on peut profiter de ses connaissances cinématographiques tous les soirs vers 20h30 devant le Megarama où il vend des tickets d’entrée au marché noir. Outre son look bizarre avec ses cheveux qui ressemblent à un tapis fait de queues de vaches, Mohamed Laâbidi est reconnaissable à sa façon faire la bise à ses copains musiciens ainsi qu’à ses admiratrices : deux coups de boules de chaque côté du visage accompagnés d’une subtile inclinaison du corps vers l’avant pour aider ses victimes à se relever. Aujourd’hui, Mohamed est fier de faire partie de Hoba Hoba Spirit, en attendant de trouver un travail honnête.
Répliques de chacun des membres :Réda Allali : Reda@hobahobaspirit.com" Ce groupe, c'est pour nous une source de rigolade sans fin. C'est très difficile à expliquer.... Tout ce qui nous arrive, on arrive pas à le prendre autrement que comme une grosse blague. A Essaouira, on a donné des interview à des journalistes Japonais, Américains, Anglais. Ca nous fait rire de voir qu'il y a des gens qui disent du bien de nous sur internet. A chaque fois que quelqu'un me demande un autographe, je me dis : c'est un pote qui me fait une blague, il va prendre le papier et le déchirer en me disant : " mais pour qui tu te prends, yal hmar ?!! " Puis, on a compris qu'il y avait des gens qui s'identifiaient très fort à nos chansons, tout simplement parce qu'on parle d'eux. Ces gens sont plus nombreux que prévus..."" on n'est pas seul, il y a tout un mouvement qui sort de l'ombre. On se sent très proche de groupes comme Darga, Haoussa et Barry. On est les plus vieux encore en activité, donc les mieux placés pour savoir qu'il y a eu beaucoup de chemin de parcouru. On nous appelle parfois des groupes underground. Mais si on est underground, ce n'est pas une attitude politique ou un style qu'on se donne. On voudrait bien être plus visible, mais le système ne veut pas de ces groupes. Je pense que c'est surtout par peur de la nouveauté, par paresse intellectuelle. Quand je parle de système, je mets dedans tous ce qui nous permet de toucher le public : la radio et la télé, mais aussi les producteurs de musique, qui s'abritent derrière l'excuse du piratage pour expliquer que depuis vingt ans, ils enregistrent les mêmes chansons "" il y a un truc dont je suis convaincu : l'énergie, la foi, la conviction sont plus importantes que la technique, si tu veux monter sur scène. C'est quelque chose que les punk ont très bien compris. Si tu as quelque chose à dire, tu peux intéresser les gens. Après, tu as toujours quelques grands théoriciens pour décortiquer le nombre d'accords ou critiquer les harmonies, mais nous, on vient du rock, on n'a aucun complexe - on aime aller à l'essentiel. Il y a trop de grands musiciens qui ne se produisent que chez eux, bien au chaud... C'est trop facile. Faire avancer un groupe, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Il faut trouver l'énergie, la motivation, se mettre en danger. C'est tout un boulot "Saad Bouidi : Saad@hobahobaspirit.com " Je suis le dernier arrivé dans le groupe. Déjà, j'aimais beaucoup comme spectateur. Les morceaux sont simples, les paroles claires, tout le monde comprend le message. Hoba, c'est l'efficacité. Sur scène, les sensations sont très fortes. Moi, j'ai une culture heavy metal, et je me retrouve à 100% avec H2S, je ne suis pas dépaysé. Hoba, ça fait le mélange entre le rock que j'écoute, la nationalité marocaine que j'ai sur ma carte nationale. C'est du punk alaoui. Techniquement, il faut comprendre que le Alaoui, c'est du punk joué à l'envers. "" Je joue de la basse depuis cinq ans. J'ai choisit cet instrument parce que c'est le premier que j'entend quand j'écoute de la musique. Jusqu'à 2003, je ne jouais que du métal. C'est l'album de Karim Ziad qui m'a fait changer d'avis. J'ai été impressionné. Je connaissais tous les rythmes qu'utilisait Karim, rien ne m'était étranger, c'est notre culture. Mais avec Karim, j'ai découvert tout ce qu'on pouvait faire avec notre culture. " " Mon meilleur souvenir avec le groupe, c'est le boulevard des jeunes musiciens, avec un énorme public. Depuis la scène, on voyait très bien les gens, leurs réactions - surtout pendant " Ida N'zour N'bra ". Juste avant, j'avais fait mon premier concert avec eux à Rabat, et c'était une catastrophe... Déjà, j'ai jamais réussi un concert à Rabat, ça doit être à cause du public... "Oubiz : Oubiz@hobahobaspirit.com " Au début, j'ai été invité par Réda pour les aider au niveau des krakebs à Essaouira 2003. C'était juste un coup de main. J'ai eu tout de suite un super feeling, je me suis senti dans un groupe, une famille. Tout le monde rigolait, pas de tension entre les membres. La musique, elle sort facilement, naturellement. Il y a un truc que j'aime beaucoup, c'est que chaque concert est différent des autres...à chaque soirée, on commence une nouvelle histoire. Il n'y a pas de routine " " Quand ils m'ont expliqué leur concept de la haiha, j'ai tout de suite accroché. C'est ce qu'on dit souvent sur scène. Parfois, dans la vie, on a un seul jour pour faire tout le bruit qu'on veut. Il faut en profiter, sans réfléchir aux conséquences : attention aux voisins, aux parents, à la police, à comment on s'habille...Non, il faut exploser, se lâcher. C'est ça, la haiha. Saisir l'occasion, parce que le lendemain, il va falloir se taire sinon on passe pour un fou. Mais cette folie, elle est nécessaire "." Je suis très branché gnaoua. Je joue du guembri et je fais des recherches dans ce domaine. Je suis fasciné par les sons graves. La première fois que j'ai vu un guembri, ça a été un choc, je me suis jeté dessus. A la base, j'étais percussionniste... "" On n'a jamais pensé avoir un tel public. Au moins, ça prouve que tous nos efforts pour marquer notre identité, développer notre propre style, eh ben ça a marché. Mais, il faut le répéter, on n'a jamais pensé qu'un jour il y aurait un public qui chante avec nous. C'est une surprise pour tout le monde. "Adil Hanine : Adil@hobahobaspirit.com " J'aimerai bien que les organisateurs, les officiels, tous ceux qui travaillent pas dans la musique mais autour de la musique. J'aimerai bien qu'ils se réveillent enfin et qu'ils regardent autour d'eux ce qui ce passe. Il faut qu'ils réalisent que le mouvement prend une grande ampleur. On peut plus l'ignorer. "" Pour moi, Hoba, c'est ma façon de m'exprimer. On peut faire passer de la colère du bonheur, de la rage, de l'inquiétude. C'est à la base un besoin de faire du bruit. On va pas lâcher cet affaire. Don't give up the fight, like bobby said. D'ailleurs Je passe le bonjour à mes parents "Anouar Zehouani : Anouar@hobahobaspirit.com " La musique ? j’aime en faire mais je n’aime pas en parler "" Juste un petit conseil : avant de déconner dans une soirée entre potes avec une guitare, demandez leur quand est ce que la teuf se termine… Nous ça fait déjà 6 ans "
Les albums qui ont changé leur vie
Adil HanineBob Marley : Catch A FireAC DC : LiveMetallica : Master Of PuppetsIfriquiya (Karim Ziad) Steel Pulse (Rastafari Continental)Pantera : Cowboys from HellEt ceux qu'il déteste : Kazem Saher, Michael Jackson, la chanson classique marocaineSaad BouidiAmorphis : ElegyMetallica : And Justice for All...Death : Individual Thought PatternThe Doors : Waiting for the sunJimi Hendrix : Electric LadylandIfriquiya (Karim Ziad) Bob Marley : Babylon by busRaina Rai : TailaIn Flames : The Jester RaceEt ceux qui lui donnent envie d'être sourd: DJ BOBO, Scooter, Diam's, Bilal, tout ce qui est actuellement produit à l'est de l'Egypte et à l'ouest de la Chine. (y compris la Turquie et le Yemen), Marilyn Manson
Anouar ZehouaniBob Marley : Babylon by busKhaled : live 1986Raina Rai : TailaBruce Springsteen LiveNirvana : NevermindDire Straits : Dire StraitsGun's And Roses : Use Your Illusions IIBuena Vista Social ClubLou Reed : New YorkDr Dre 2001Et ceux qui lui donnent envie d'être sourd : la star ac’, Björk, la trance rave techno house, Abderrahim SouiriRéda AllaliThe Rolling Stones : Sticky FingersBruce Springsteen : Born To RunThe Clash : London CallingNass El Ghiwane : AssiniyaRaina Rai : TailaPublic Enemy : Welcome to the TerrordomeJames Brown : Love Power PeaceMano Negra : Puta's FeverBob Marley : Live at the lyceumPrince : Sign'O the timesEt ceux qui lui donnent envie d'être sourd : Pascal Obispo, Celine Dion, TOUT LE KHALIJI, le raï sentimental, El Am Jay, Masnawa Mohamed Laabidi
Maâlem Mustapha Baqbou Maâlem Hmida BoussouManu Chao LiveSteel Pulse : Ku Klux KlanBob Marley : Lively Up YourselfSka P LivePrince LiveEt ceux qui lui donnent envie d'être sourd : rai sentimental, El Am Jay, Assala Nasri,
samedi 25 août 2007
Hoba Hoba Spirit : Hard Marocain
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